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avec ces enfants mal élevés, et Paul n’aura pas à en souffrir.

— Ils n’auront toujours pas la corde, dit Jacques en embrassant Paul et en suivant Mme Dérigny. T’ont-ils fait bien mal, ces méchants, mon pauvre Paul ? »

Paul

Non, pas trop ; mais tout de même ils tapaient fort quand maman est arrivée ; et puis j’étais fatigué. Le garçon que les autres appelaient Yégor était lourd, et je ne pouvais pas aller vite à quatre pattes. »

Jacques consola son frère de son mieux, aidé de Mme Dérigny ; elle était occupée à réparer le désordre de leurs chambres, que Dérigny avait dépouillées pour rendre plus commodes celles de Mme Papofski et de ses enfants. Ils coururent à la recherche de Dérigny, qui courait de son côté pour trouver les objets nécessaires au coucher et à la toilette de sa femme et de ses enfants.

Jacques

Voilà papa, je le vois qui traverse la cour avec d’énormes paquets. Par ici, maman ; par ici, Paul. »

Et tous trois se dépêchèrent d’aller le rejoindre.

« Que portez-vous donc, papa ? dit Jacques quand il fut près de lui.

Dérigny

Des oreillers et des couvertures pour nous, mon cher enfant ; nous n’en avions plus, j’avais donné