Oh non ! mon oncle : maman serait en colère.
Que fait-elle quand elle est en colère ?
Elle nous bat, elle nous tire les cheveux.
Attendez, mes amis, je vais vous faire entrer, moi ; suivez-moi et ne craignez rien. Jacques et Paul, faites l’avant-garde des enfants : vous aiderez à les établir chez eux. »
Le général avança jusqu’à la porte qui donnait dans l’appartement des enfants, et les fit tous entrer ; puis il alla vers la porte qui communiquait à la chambre de sa nièce, l’entr’ouvrit et lui dit à très haute voix :
« Ma nièce, j’ai amené les enfants dans leurs chambres ; je vais leur envoyer les bonnes, et je ferme cette porte pour que vous ne puissiez entrer chez eux qu’en passant par le corridor.
Non, mon oncle ; je vous en prie, laissez cette porte ouverte ; il faut que j’aille les voir, les corriger quand j’entends du bruit. Jugez donc, mon oncle, une pauvre femme sans appui, sans fortune !… je suis seule pour les élever.
Ma chère amie, ce sera comme je le dis, sans quoi je ne vous viens en aide d’aucune manière. Et, si pendant votre séjour ici j’apprends que