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néral commençait à souffler, à s’irriter, quand Dérigny parut.

« Ne vous alarmez pas, mon général : rien de grave. C’est la voiture de Mme Papofski qui vient d’arriver au grand galop des six chevaux, mais personne dedans.

Le général

Et vous appelez ça rien de grave ? Que vous faut-il de mieux ; ils sont tous tués : c’est évident.

Dérigny

Pardon, mon général ; la voiture n’est pas brisée ; rien n’indique un accident. Le courrier pense qu’ils seront tous descendus et que les chevaux sont partis avant qu’on ait pu les retenir.

Le général

Le courrier est un imbécile. Amenez-le moi, que je lui parle. »

Pendant que le général continuait à se diriger vers le perron et la cour, Dérigny alla à la recherche du courrier. Tout le monde était groupé autour de la voiture, et personne ne répondait à l’appel de Dérigny. Il parvint enfin jusqu’à la portière ouverte près de laquelle se tenait le courrier, et vit avec surprise un enfant de trois ou quatre ans étendu tout de son long sur une des banquettes et dormant profondément. Il se retira immédiatement pour rendre compte au général de ce nouvel incident.

« Que le diable m’emporte si j’y comprends