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par elle-même aux Dérigny et au bon curé, qui étaient depuis longtemps dans le secret ; puis à Elfy et à Moutier.

Le général demanda qu’on hâtât la cérémonie.

« Je n’aime pas à attendre, dit-il. Vous vous connaissez bien, n’est-ce pas ? À quoi bon attendre ? Attendre quoi ? »

Romane sourit et regarda Natasha, qui sourit aussi.

« Eh bien ! personne ne répond ? dit le général.

— À quand fixez-vous la noce, mon père ? dit Mme Dabrovine.

Le général

À une quinzaine, pour avoir largement le temps de tout organiser.

Madame Dabrovine

Largement ! une quinzaine ! Mais, mon père, je n’ai pas le temps d’avoir le trousseau de Natasha.

Le général

Eh bien, Romane la prendra sans trousseau ! N’est-ce pas, Romane ? »

Pour toute réponse, Romane proposa d’aller de suite porter la bonne nouvelle au curé et aux Moutier. Le général, Mme Dabrovine, les enfants, les Dérigny, voulurent être de la partie, on y alla en deux voitures. Le général annonça à tous les gens du pays qu’il rencontra que le mariage de sa petite-fille aurait lieu dans quinze jours, et les invita à la noce, y compris le repas.

Dérigny se mit en campagne pour organiser une