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« Bon, excellent homme ! dit le curé. Quel dommage qu’il ne soit pas en France pour toujours !

Dérigny

Vous n’avez rien à regretter, monsieur le curé ; il vient en France pour y rester. Il veut se fixer près de nous aux environs de Loumigny, dans une terre qu’il cherche à acquérir.

Le curé

Mais il sera seul ! Il s’ennuiera et repartira !

Dérigny

Seul, monsieur le curé ? Il arrive en nombreuse et aimable compagnie ! Nous vous raconterons tout cela. »

Après une longue visite au curé, pendant laquelle Jacques et Paul allèrent voir leurs anciens amis et camarades, ils allèrent tous à l’auberge du Général reconnaissant. L’enseigne se balançait dans toute sa fraîcheur ; la maison était propre, soignée, bien aérée, grâce aux soins de Moutier et d’Elfy ; les prairies attenantes à l’auberge étaient dans l’état le plus florissant ; les pommiers qui les couvraient étaient chargés de fruits. Mme Dérigny était enchantée ; elle examinait son linge, sa vaisselle, ses meubles, et remercia affectueusement Elfy et Moutier de leurs bons soins.

« Nous allons nous y établir dès ce soir, dit-elle ; tout y est si propre qu’on peut l’habiter sans rien déranger.

Elfy

Reste avec nous et chez nous jusqu’à l’arrivée