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Dérigny avait fait apporter une chaise à porteurs, dans laquelle on plaça le général, qui ne fit aucune résistance, les dents du renard ayant fait des brèches trop considérables au vêtement qui avait porté sur la tête de l’animal. L’agilité que Dérigny avait déployée en sortant du trou, la facilité avec laquelle il avait descendu et remonté la montagne, ouvrirent les yeux du général ; il comprit tout, la montée comme la descente, et n’en parla que dans le tête-à-tête du soir avec son ami Dérigny.

Depuis ce jour, il ne proposa plus d’accompagner les jeunes gens dans leurs excursions ; Mme Dérigny le remplaça près de Natasha, comme par le passé, et le général tint compagnie à sa nièce, Mme Dabrovine, dans ses tranquilles promenades en voiture.