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ché une pierre ! Mais… vous me verrez à l’œuvre. Allons, en avant ! à l’assaut ! »

Les quatre enfants partirent en courant. Natasha aurait bien voulu les suivre ; mais elle avait seize ans, il fallait bien donner quelque chose à son titre de jeune personne ; elle soupira et elle resta près de son oncle, qui marchait de toute la vitesse de ses jambes de soixante-quatre ans. Le prince Romane et Dérigny marchaient près de lui. Quand on arriva au sentier étroit et rocailleux que se perdait dans les montagnes, le général poussa Natasha devant lui.


Le général voulut un jour les accompagner. (Page 327.)

« Va, mon enfant, rejoindre tes frères et les petits Dérigny qui grimpent comme des écureuils. Il n’y a personne ici, et tu peux courir tant que tu veux. Moi, je vais escalader tout cela à mon aise, sans me presser. Romane, passe devant, mon fils ; Dérigny fermera la marche. »

Le général commença son ascension, lentement, péniblement : il n’était pas à moitié de la montagne, qu’il demandait si l’on était bientôt au sommet. Na-