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terrine. On me servit ensuite du kasha ; j’en mangeai plusieurs fois ; le kvass me donna des forces. Quand j’eus finis ce repas délicieux, je remerciai mes excellents hôtes et je me levai pour m’en aller.

« — Où vas-tu, frère ? dit le jeune homme.

« — Dans les bois d’où je suis venu.

« — Pourquoi ne restes-tu pas chez nous ? Ma femme et moi, nous prions d’accepter notre izboucha pour y passer la nuit.


Le lendemain je pris congé des femmes. (Page 311.)

« — Je vous gênerais ; vous n’avez qu’une chambre.

« — Qu’importe ! tu nous apporteras la bénédiction de Dieu. Viens ; faisons nos prières devant les images, et repose-toi ensuite ; tu es fatigué. »

« J’acceptai avec un signe de croix, selon l’usage des paysans, et un Merci, frère ».

« Nous nous mîmes devant les images et nous commençâmes nos signes de croix et nos paklony (demi-prosternations) ; c’est en quoi consistent les prières des paysans russes. J’eus bien soin d’en faire autant que mes hôtes. Je m’étendis ensuite