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« Notre voyage dura près d’un an ; plusieurs d’entre nous moururent en route ; on nous forçait à traîner le mourant et quelquefois son cadavre jusqu’à la prochaine couchée. Les coups de fouet pleuvaient sur nous au moindre ralentissement de marche, au moindre signe d’épuisement et de désespoir. Jamais un acte de complaisance, un mot de pitié, un regard de compassion ne venait adoucir notre martyre.


« Je me trouvai avoir pour compagnon de chaine un jeune homme de dix-huit ans. »