annoncer Dérigny quand tout le monde eut fini.
On courut aux manteaux, aux chapeaux, et en quelques instants on fut prêt.
Le général passa le premier ; sa nièce et les enfants suivaient ; Romane était un peu en arrière ; il se sentit arrêter par le bras, se retourna et vit la femme qu’il avait reconnue la veille, tenant à la main un pain semblable à celui qu’il avait reçu d’elle trois ans auparavant. Elle le lui présenta, lui serra la main et lui dit en polonais :
« Prends au retour ce que je t’avais donné en allant. Que Dieu te protège et te fasse passer la frontière sans être repris par nos cruels ennemis. Ne crains rien ; je ne te trahirai pas.
Comment t’appelles-tu, chère et généreuse compatriote, afin que je mette ton nom dans mes prières ?
Je m’appelle Maria Fenizka. Et toi ?
Prince Romane Pajarski.