mage que nous ne puissions être tous ensemble !
Au premier relais tu pourras aller rejoindre Mme Dérigny et tes frères, chère enfant. »
Natasha hésita un instant, secoua la tête.
« Non, dit-elle ; je veux rester avec vous, maman, et avec mon oncle. »
Les éclats de rire et les chants continuaient à se faire entendre. C’étaient Alexandre et Michel qui apprenaient à Jacques et à Paul des chansons russes, que ceux-ci écorchaient terriblement, ce qui excitait la gaieté des maîtres et des élèves. Mais ce fut bien pis quand Mme Dérigny se mit de la partie ; Jacques, Paul, Mme Dérigny rivalisaient à qui prononcerait le mieux, et Alexandre et Michel se roulaient à force de rire.
Dérigny cherchait de temps en temps à les faire taire, mais les rires redoublaient devant ses signes de détresse.
« Vous allez tous vous faire gronder par le général, leur dit Dérigny.
Pas de danger ! Mon oncle aime la gaieté.
Le général ne gronde jamais quand on rit. »
Tu fais un croquemitaine de notre bon général. »
Toutes ces têtes aux trois glaces de la voiture parurent plaisantes à Dérigny, qui se mit à rire de