Page:Ségur - Le général Dourakine.djvu/195

Cette page a été validée par deux contributeurs.



XII

RUSE DU GÉNÉRAL


Les jours suivants se passèrent sans événements remarquables. Mme Dabrovine témoignait une grande estime et une grande confiance à M. Jackson, qui réunissait toutes les qualités que l’on cherche sans les trouver chez un précepteur. Indépendamment d’une instruction très étendue, il dessinait et peignait bien et avec facilité ; il savait l’anglais, l’allemand et le français ; quant au polonais, il s’en cachait soigneusement. Mme Dabrovine et le général étaient enchantés ; Natasha était dans l’admiration et la témoignait en toute occasion. M. Jackson était fort content de ses élèves, parmi lesquels s’était imposée Natasha pour la musique, le dessin et les langues étrangères. Les leçons se donnaient dans le joli salon, à la demande du général, qui s’en amusait et s’y inté-