J’enverrai tout cela à Londres, et pas en France, pour ne pas donner de soupçons… Mais Gromiline ! elle l’aura, la scélérate ! Diable ! comment faire pour empêcher cela !… Et puis, comment partir tous sans qu’elle le sache ?
Il faut qu’elle le sache, mon général.
Vous êtes fou, mon cher. Si elle le sait, elle nous fera tous coffrer.
Non, mon général ; il faut au contraire l’intéresser à notre départ à tous. Vous parlerez d’aller dans un climat plus doux et aux eaux d’Allemagne pour la santé de Mme Dabrovine, qui devra être dans le secret, et vous demanderiez à Mme Papofski de régir et de surveiller vos affaires à Gromiline pendant votre absence de quelques mois.
Mais elle aurait Gromiline, et c’est ce que je ne veux pas !
Elle n’aurait rien du tout, mon général, parce que vous n’exécuterez ce projet que lorsque vous aurez vendu Gromiline et que vous serez convenu du jour de la prise de possession du nouveau propriétaire, qui arrivera quelques jours après votre départ.
— Bien, très bien, s’écria le général en se frottant les mains les yeux brillants de joie. Bonne