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rester toujours avec vous et avec mon bon oncle. »

La mère sourit et ne répondit pas. Les garçons arrivèrent avec leurs devoirs terminés ; Mme Dabrovine et sa fille s’occupèrent à les corriger jusqu’au dîner.

Quand l’heure du dîner arriva, Mme Dabrovine et Mme Papofski entrèrent au salon, suivies de leurs enfants ; le général y était avec M. Jackson, qu’il présenta à ses nièces.

Le général, à Mme Dabrovine.

Ma nièce Natalie, j’ai engagé M. Jackson pour cinq ans, pour terminer l’éducation de mes petits enfants, que voici, monsieur, ajouta-t-il en lui présentant Alexandre et Michel. Consens-tu, Natalie, à lui confier tes fils ? Je réponds de lui comme de moi-même.

— Tout ce que vous ferez, mon oncle, sera toujours bien fait », répondit Mme Dabrovine avec un sourire gracieux.

Et, prenant ses fils par la main, elle les remit à M. Jackson, qui salua la mère et embrassa ses élèves.

Mme Papofski examinait d’un air hautain le nouveau venu, auquel elle ne put trouver à redire, malgré l’humeur que lui donnait cette nouvelle preuve d’amitié de son oncle pour Mme Dabrovine. Lui trouvant l’air et des manières distinguées, elle résolut de le détacher du parti Dabrovine et l’attirer dans le sien, pour donner meilleur air à sa maison et se débarrasser de ses enfants. Elle attendait un