chants petits Papofski. Devant le général, ils nous témoignent de l’amitié, mais, quand ils nous trouvent seuls, il n’y a pas de sorte de méchancetés qu’ils ne cherchent à nous faire. »
Jacques alla dans la cour ; Paul n’y était plus. Il continua ses recherches avec quelque inquiétude, et aperçut enfin son frère au bord d’un petit bois, immobile et parlant à quelqu’un que Jacques ne voyait pas. Il courut à lui, l’appela ; Paul se retourna et lui fit signe d’approcher. Jacques, en allant le rejoindre, lui entendit dire : « N’ayez pas peur, c’est Jacques, il est bien bon, il ne dira rien. »
À qui parles-tu, Paul ?
À un pauvre homme si pâle, si faible, qu’il ne peut plus marcher. »
Jacques jeta un coup d’œil dans le bois, et vit en effet, à travers les branches, un homme demi-couché et qui semblait près d’expirer.
Qui êtes-vous, mon pauvre homme ? Pourquoi restez-vous là ? Par où êtes-vous entré ?
Par les bois, où je me suis perdu. Je meurs de faim et de froid ; je n’ai rien pris depuis avant-hier soir.
Pauvre malheureux ! Je vais vite aller chercher quelque chose à manger et prévenir papa.