Mme Papofski avec toute sa méchanceté, peut-elle faire du mal au général, et même à nous, qui sommes sous sa protection à lui ?
J’en suis sûr, papa, j’en suis sûr ; voici ce que j’ai entendu : « On veut me chasser : je ne m’en irai pas. »
Et Jacques continua jusqu’au bout à redire à son père et à sa mère les paroles menaçantes de Mme Papofski.
Dérigny et sa femme n’eurent plus envie de rire des terreurs de Jacques, qu’ils partagèrent. Mais Dérigny, toujours attentif à épargner à sa femme et à ses enfants toute peine, toute inquiétude, dissimula sa préoccupation et les rassura pleinement.
« Soyez bien tranquilles, leur dit-il : je préviendrai le général, et, avec l’aide de Dieu, nous déjouerons ses plans et nous sauverons ce bon général en nous sauvant nous-mêmes. Ne parle à personne de ce que tu as entendu, mon enfant ; si Mme Papofski savait qu’elle a parlé tout haut et que tu étais là, elle hâterait sa vengeance, et nous n’aurions pas le temps de la défense.
Je n’en dirai pas un mot, papa ; mais où est Paul ?
Il joue dehors depuis le déjeuner.
Je vais aller le rejoindre, papa. Quand il est seul, j’ai toujours peur qu’il ne soit pris par ces mé-