Elle nous croit plus riches que nous ne sommes, ma chère enfant.
Maman, comme mon oncle est bon pour nous !
Oui, bien bon ! il l’a toujours été pour moi et pour ton pauvre père ; nous l’aimions bien aussi.
Maman… pourquoi n’est-il pas bon pour ma tante ?
Je ne sais pas, chère petite ; peut-être a-t-il eu à s’en plaindre. Tu sais que ta tante n’est pas toujours aimable.
Elle n’est jamais aimable, maman, du moins pour nous. Pourquoi donc ne vous aime-t-elle pas, vous qui êtes si bonne ?
Je l’ai peut-être offensée sans le vouloir. Elle n’a probablement pas tous les torts.
Mais vous, maman, vous n’en avez certainement aucun. Je le sais. J’en suis sûre.
Tu parles comme on parle à ton âge, ma chère petite, sans beaucoup réfléchir. Comment pouvons-nous savoir si on n’a pas fait à ta tante quelque