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humeur taquine, dînons gaiement ; je te promets de ne plus faire enrager ta tante.

Natasha

Merci, mon oncle. Vous me pardonnez, n’est-pas pas, d’avoir parlé franchement ?

Le général, riant.

Non seulement je te pardonne, mais je te remercie ; et je te nomme mon conseiller privé. »

Le général, de plus en plus enchanté de ses nouveaux convives, fut d’une humeur charmante ; il réussit à égayer sa nièce Dabrovine, qui sourit plus d’une fois de ses saillies originales. Dans la soirée, les enfants allèrent jouer dans une grande galerie attenant au salon. Natasha allait et venait animait les jeux qu’elle dirigeait, faisait sourire sa mère et rire son oncle par sa joie franche et naïve.

Plusieurs jours se passèrent ainsi ; le général s’attachait de plus en plus à sa nièce Dabrovine et détestait de plus en plus les Papofski. Un soir Natasha accourut dans le salon.

« Mon oncle, dit-elle, permettez-vous que j’aille chercher Jacques et Paul pour jouer avec nous ? ils doivent avoir fini de dîner.

Le général

Va, mon enfant ; fais ce que tu voudras. »

Natasha embrassa son oncle et partit en courant ; elle ne tarda pas à revenir suivie de Jacques et de Paul. Jacques s’approcha du général.

« Vous permettez, général, que nous jouions avec vos neveux et vos nièces ? Mlle Natalie nous a