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Georges.

Oui, mais j’aime mieux jouer avec des garçons.

M. Dormère.

Tu n’es donc pas triste d’entrer au collège ?

Georges.

Non, papa ; je suis fâché de vous quitter, voilà tout. Dans quel collège me mettrez-vous, papa ?

M. Dormère.

Je ne sais pas encore, mon pauvre ami ; je m’informerai demain s’il y a de la place pour toi au collège des pères Jésuites.

Georges.

Celui où est mon cousin Jacques ?

M. Dormère.

Précisément ; on dit que les enfants y sont très heureux, et qu’ils aiment beaucoup les Pères.

Georges.

Jacques les aime bien ; il dit qu’ils sont bons comme de vrais pères ; mais mon cousin Rodolphe dit qu’il faut travailler énormément.

M. Dormère.

Il faut travailler partout, mon ami.

Georges.

Mais Rodolphe est puni très souvent.

Geneviève.

Je crois bien, il ne fait rien ; il t’a dit à sa dernière sortie qu’il n’apprenait pas ses leçons et qu’il ne les apprendrait pas, car cela l’ennuyait trop.

Georges.

C’est qu’il en a trop à apprendre, et il est découragé.