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tes camarades. J’espère que le temps et la réflexion t’habitueront à la vie de collège ; mais je crains que tu ne regrettes plus d’une fois la vie douce que tu menais ici sous ma direction indulgente. Va annoncer à Geneviève et à sa bonne ton prochain départ.

Georges.

Oh ! papa, je vous en supplie !

M. Dormère.

Non, mon enfant, je ne changerai pas de résolution ; pour toi-même, pour ton bonheur il faut que tu ailles au collège. Va, mon pauvre Georges ; j’ai à écrire pour des affaires pressées. »

M. Dormère embrassa Georges et le fit sortir de chez lui. Georges, remonté par la tendresse de son père, monta lentement l’escalier et entra chez Geneviève, qui l’attendait avec impatience.

Geneviève.

Eh bien ! qu’est-ce que mon oncle t’a dit ? qu’est-ce que tu lui as répondu ?

Georges.

Je n’ai rien répondu, puisqu’il ne m’a rien demandé. Il m’a dit qu’il allait me mettre au collège dans quelques jours.

Geneviève, effrayée.

Au collège ? Oh ! pauvre Georges ! ce sera horrible !

Georges.

Pas du tout, ce ne sera pas horrible. Ce sera au contraire très agréable. Dans le premier moment j’ai