dans une effrayante proportion[1]. Ainsi se termina the South Sea Bubble, l’escroquerie de la mer du Sud. La South Sea fut comme le symbole de toutes ces nouvelles sociétés par actions, de tous les booms qui se produisirent à ce moment. Mais les conséquences de ce krach furent moins désastreuses que celles de la faillite de Law ; au bout de quelques années, en Angleterre, on en revint aux entreprises capitalistes, grâce auxquelles tant de commerces nouveaux et fructueux ont pu être tentés[2].
Ainsi, dès le premier tiers du XVIIIe siècle, en Angleterre, se manifestent tous les caractères du capitalisme moderne : la fièvre des spéculations, des jeux de bourse, les crises succédant à des périodes prospères. La Hollande, dès le XVIIe siècle, avait déjà connu tous ces phénomènes, mais peut-être sur une moins grande échelle[3].
Un fait caractéristique encore, c’est la création des compagnies d’assurances capitalistes. L’assurance maritime existait, depuis bien longtemps (dès le moyen-âge, en Italie), mais c’est seulement dans la période de la South Sea, en Angleterre, qu’aux assureurs individuels vinrent faire concurrence deux compagnies par actions, la London Company et le Royal exchange. Au même moment se développent l’assurance sur la vie et l’assurance contre l’incendie ; en 1706 est créée la Company of London insurers, qui assure non seulement les maisons, mais les marchandises, et, en 1714, est fondée The Union