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émouvante, elle imitait les vers de Mlle Couësdon ;

« Une femme, une épouse, mère, — est, en ce moment, conspuée, — honnie par un peuple affolé.

« Son époux, Mme Marie, — tel jadis votre fils aimé, — sans rémission est condamné. »

Mme Carette née Bouvet, — car, malgré ses deux noms campagnards, Mme Carette tient beaucoup à être née, — a écrit sur la cour des Tuileries d’insignifiants papotages. Mlle Mélégari, qui sait probablement le latin, a signé Forsan des romans quelconques et prêcheurs. Elles sont plus connues comme éditrices. La première a publié un « choix de mémoires et écrits des femmes françaises aux xviie, xviiie et xixe siècles, avec leurs biographies » que l’Académie a eu le courage de couronner. À la seconde nous devons le Journal intime de Benjamin Constant et son introduction solennelle.

Mlle Mélégari est une intelligence d’homme de troisième ordre ; la née Bouvet, une intelligence de femme de douzième ordre. Cet homme est un professeur documenté, pédant et ennuyeux ; cette femme est la plus ignorante et la plus sotte des institutrices.

Il arrive à Mme Carette née Bouvet, — eh ! fallait pas te marier, si tu voulais garder le nom de ton papa ! —