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LXXI-LXXII. — ANASTASE ET CAÏUS.



Or il nous racontait : « Au moment où j’allais adhérer (aux orthodoxes), cette nuit-là, je croyais me voir comme un nouveau baptisé, j’étais vêtu d’un habit brillant et beaucoup de personnes marchaient devant moi en portant des cierges. Comme j’étais perplexe et que je me demandais comment cela pouvait m’arriver, puisque j’avais été baptisé une fois dans mon enfance, je vis le même vieillard que j’avais vu à Beyrouth ; il me dit : Ne crains pas et ne sois pas perplexe ; car ce n’est pas un second baptême ; mais tous les orthodoxes reçoivent cette lumière, cette gloire et cette splendeur. »

LXXII[1]. — C’est la même vision qu’eut Caïus[2], ami du Christ, l’un des premiers de la cohorte[3] du gouverneur de Sébaste en Palestine, où se trouve le corps de saint Jean Baptiste. Après avoir rencontré en effet le vénérable Pierre, évêque, il fut instruit par lui et en reçut la connaissance exacte de la foi orthodoxe ; comme il allait anathématiser le concile de Chalcédoine et se joindre aux saints, il se voyait lui-même dans une vision, durant la nuit, revêtu d’habits blancs ; beaucoup de personnes marchaient devant lui comme devant un baptisé, avec des lampes[4] et des cierges. C’est ainsi

  1. M omet ce chapitre et le suivant.
  2. « Ga‘ayoun » A. Sans doute Γάιος ou Γαιανός.
  3. Τάξις.
  4. λαμβάς.