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qu’ici la perpendiculaire EN ait 31 toises 3 pieds, & que le côté DF sur lequel tombe cette perpendiculaire soit de 68 toises ; ce lozange aura 2 142 toises, ou 77 112 pieds de superficie. Si la perche du canton a vingt pieds de longueur, en faisant toutes les opérations précédentes, on connoîtra que ce bois contient un arpent 92 perches trois pieds, ou un arpent , 17 perches , environ.

4o. Supposons une possession triangulaire, Fig. 2, dont on veut avoir l’étendue réduite en arpens. Nous avons dit que l’on connoît l’aire d’un triangle en multipliant l’un de ses côtés, sa base, par exemple, par la moitié de sa hauteur. Dans cet exemple, la base EF a 225 toises deux pieds, & la hauteur ED 62 toises quatre pieds six pouces ; ce terrain contiendra 7 069 toises, ou 154 514 pieds quarrés. Si la perche du territoire a 21 pieds de longueur, on voit dans la table que la perche quarrée contient 441 pieds, & que l’arpent en contient 44 100 ; cela étant, les multiplications étant faites, on trouvera cinq arpens 77 perches 57 pieds, ou cinq arpens , deux perches , ou environ.

5o. Il s’en faut bien que les champs, en général, soient des quarrés ou rectangles parfaits, des lozanges ou des parallélogrammes réguliers ; ils sont plutôt d’une infinité de figures différentes ; ce sont autant de polygones. Nous avons montré que les surfaces des polygones sont égales à celles de tous les triangles dont ils peuvent être composés (30) ; ainsi pour connoître la superficie d’un tel champ, il faut le diviser en triangles, mesurer l’aire de ces triangles, additionner toutes ces sommes en toises ou en pieds, & par la table que nous avons donnée, on pourra réduire son étendue en arpens & en parties d’arpent.

Telles sont toutes les opérations qui doivent être familières à quiconque, à la campagne, veut faire de l’arpentage ou un objet d’occupation utile, ou un simple sujet de délassement & d’amusement. La base de tout le travail doit être l’exactitude dans les mesures des distances & des angles : nous le répétons en finissant comme en commençant, parce que nous sommes convaincus par expérience, que l’on n’aura jamais que des à peu près qui pourront même conduire à des erreurs considérables, si l’on n’est pas exact jusque dans les détails les plus minutieux. M. M.


ARPENTEUR. Officier commis pour arpenter terres, bois, garennes, &c. Les juges ne peuvent nommer d’autres arpenteurs que ceux qui sont établis en titre d’office ; & il n’y a que les rapports de ceux-ci qui fassent foi en justice.


ARQUÉ, & BRASSICOURT, Médecine vétérinaire. Tout cheval qui fléchit le genou dans le repos, est dit arqué & brassicourt. Le premier de ces défauts provient d’un travail excessif. On le reconnoît, sur-tout dans un animal d’un certain âge, aux différentes maladies dont ses jambes sont affectées.

Le second est un vice de naissance. Il reconnoît aussi pour cause les entraves que l’on met aux poulains. M. T.