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tions de parasites quartes ; 2o par deux générations de parasites tierces ; 3o par une génération de parasites quotidiens.

La semi-tierce ou pernicieuse est probablement une tierce grave double : fièvre continue avec exacerbations tierces. C’est la forme la plus dangereuse, ordinairement mortelle.

La malaria n’a pas partout la même gravité. Dans la Haute-Italie et sur le versant adriatique de l’Italie moyenne, c’est la fièvre tierce bénigne qui domine ; dans l’Italie méridionale, ce sont, au contraire, les parasites des fièvres graves qui sont dominants, et dans quelques localités de la province de Rome existe la malaria la plus grave qu’on connaisse. Dans le Midi, les fièvres ont leur minimum en juin pour atteindre leur maximum en août et décroître lentement ou rapidement, suivant les conditions climatériques. Dans l’Italie du Nord, au contraire, l’épidémie qui a son minimum en février, se développe lentement au printemps, atteint son maximum en septembre et décroit brusquement.

Parmi les causes occasionnelles qui provoquent ou favorisent des récidives, il faut citer : alimentation insuffisante ou indigeste, troubles gastro-intestinaux, alcoolisme, travail pénible ou trop prolongé, fatigues nerveuses, refroidissements brusques, changements de climat et de pays, voyages de mer, opérations chirurgicales, grossesses, accouchements, saignées, infections mixtes (pulmonites, entérites, etc.). On voit que les ouvriers agricoles de l’Agro romano sont particulièrement exposés aux fièvres malariques par suite de leurs mauvaises conditions d’existence.