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d’amélioration « doit être consacré à encourager les propriétaires qui amélioreraient leurs terres. Le même motu proprio prévoit des mesures à prendre pour assainir l’Agro romano, favoriser la construction de maisons pour les paysans et encourager les plantations.

Sous la domination française, de 1809 à 1814, un fait des essais de culture de coton, on décrète pour les propriétaires l’obligation de planter des arbres le long des chemins et de construire (dans le délai d’un an !) des maisons pour les cultivateurs, et on nomme une commission pour rechercher les moyens d’assainir et de mettre en culture la Campagne romaine.

En 1815, Pie VII restauré institua une congrégation économique dont le secrétaire fut Nicolaï, qui a publié plusieurs mémoires intéressants sur la question de l’Agro romano. Dans son rapport de 1818, il retient que les causes du mal sont : 1° le latifundium ; 2° le tempérament indolent des Romains ; 3° le manque de capitaux ; 4° l’interdiclion abusive et capricieuse du commerce des céréales ; 5° l’insalubrilé de l’air ; 6° l’avantage évident des propriétaires à conserver leurs domaines en pâturage.

Sous les papes suivants, il n’y a à signaler que quelques règlements à propos des forêts et des plantations d’arbres fruitiers, et la notification du 29 décembre 1849 relative à l’affranchissement des servitudes publiques.

Toutes ces mesures gouvernementales, souvent très minutieuses, ont ceci de commun qu’elles tendent à opérer par contrainte, privilège ou par