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CHAPITRE IV

LES LOIS AGRAIRES ET LES USAGES PUBLICS

Il y a longtemps qu’à Rome la plèbe réclame des terres et que l’aristocratie réussit à maintenir son monopole foncier. Cette situation de la propriété a été une cause d’agitations et de troubles dès le temps de la République romaine ; il n’est donc pas étonnant que l’État ait songé à intervenir par voie législative pour remédier à la crise. Ceci nous explique le grand nombre de lois agraires qui ont été promulguées à Rome. Cette fécondité législative ne s’est pas atténuée à notre époque, car les conditions géographiques et sociales du pays ont frappé inefficacité toutes les lois sorties du cerveau du législateur. L’échec de ce dernier tient essentiellement à ceci qu’il n’a vu que le côté extérieur de la question agraire et qu’il n’en a pas pénétré la raison profonde. Du moins, c’est seulement dans ces dernières années qu’il semble l’avoir soupçonnée et qu’il en a tenu compte en modifiant ses procédés intervention à propos de la mise en valeur de l’Agro romano.

Nous savons que, dans le Viterbois, la crise agraire se manifeste surtout par les troubles cau-