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sur le thabor

Au sommet du Thabor ils parlent… du Calvaire !
Et du sein des splendeurs ils entrevoient… la mort !
L’objet de l’entretien, c’est cette mort prochaine
Que le Christ va subir pour l’homme tant aimé,
Pour délivrer son âme et pour briser sa chaîne,
Pour lui rouvrir l’Éden par le péché fermé !
Ce sera l’entretien du ciel et de la terre
Pendant l’éternité des siècles à venir !
Le martyre d’un Dieu, c’est l’auguste mystère
Dont le monde devra toujours se souvenir !
Le Calvaire, ô Thabor, te couvre de son ombre.
Il plane sur ta gloire, il voile tes grandeurs !
C’est que de la Patrie il est la porte sombre,
L’échelle qui conduit, aux célestes splendeurs.
Les apôtres, témoins de ces grandes merveilles,
N’en peuvent pas saisir encor le sens profond.
La parole de mort frappe en vain leurs oreilles ;
La gloire les exalte, ils ne voient qu’elle au fond,
Éclairant l’avenir de lueurs éclatantes.
« Qu’il fait bon d’être ici ! dit Pierre transporté,
Restons-y donc, ô maître, et dressons-y trois tentes ! »

Non, Pierre, contre Adam l’arrêt en fut porté,
Non, ce n’est plus ainsi qu’on arrive à la gloire.
Quels combats il te reste à soutenir encor
Avant de remporter ta dernière victoire !
Quel Calvaire sanglant procède ton Thabor !