Page:Routhier - Les échos, 1882.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

124
échos patriotiques


III


Dix-huit mois sont passés, et le Père Marquette
Pour la seconde fois revient de visiter
Cet immense pays dont il fit la conquête,
Et qu’au prix de son sang il voudrait racheter.

Il est seul cette fois. Son compagnon d’études,
De voyages lointains, de périls, de travaux,
Jolliet, vogue au loin sous d’autres latitudes
Et s’en va découvrir des rivages nouveaux.

Sur les bords du grand lac Michigan, il chemine,
Cherchant encore au loin quelque âme à secourir.
Mais une maladie incurable le mine ;
Sa force l’abandonne : il sent qu’il va mourir.