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LE CENTURION

« Je suis la Lumière du monde. Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres ; mais il aura la lumière et la vie… »

— « Jamais le monde, dit Gamaliel, n’a entendu de si grandes paroles, et je ne connais aucune autre éloquence qui ait ce caractère personnel et absolu.

« Il y a un moment, il se disait la Source d’eau vive de la vie éternelle ; et maintenant il est la Lumière du monde !

« Remarquez bien, ajoutait Gamaliel, qu’il ne s’appuie sur l’autorité de personne, autre que Dieu. Et qu’il ne dit pas : Je vais vous enseigner où sont la source de vie et la lumière, et comment vous pouvez y arriver.

Il dit : « Je suis, moi, la Source de vie et la Lumière. » Pour parler ainsi, il faut être Dieu.

Les pharisiens avaient interrompu le Prophète, et lui reprochaient de rendre témoignage de lui-même.

Il leur répondit : que son témoignage est digne de foi parce qu’il sait d’où il vient, et où il va, tandis qu’eux ne le savent pas, qu’il n’est pas seul d’ailleurs à rendre témoignage, mais que son Père qui l’a envoyé rend aussi témoignage de lui.

— Qui est votre Père ? lui crièrent-ils ?

— Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père, répondit Jésus. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père… Car mon Père et moi, nous ne faisons qu’un…