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III

ÉDIMBOURG.



LE North British Railway qui nous introduit dans la plus belle ville des Îles Britanniques ne nous en donne pas d’abord une idée favorable. À vrai dire, il nous y fait entrer par la porte de service, ou par la cave. La gare est enfoncée dans un ravin creux — à peu près sous la ville — et ce n’est qu’après avoir monté plusieurs escaliers que nous arrivons au rez-de-chaussée.

Le coup d’œil qu’elle nous présente alors est vraiment beau. Il y avait longtemps que je voulais voir autre chose que des rues droites et des maisons bien bâties, comme j’en ai tant vu aux États-Unis. Édimbourg m’a offert ce spectacle dès les premiers pas que j’ai faits dans Princes Street. Je reconnais ici la belle ville européenne, et qui a son cachet particulier.

Ce qui lui manque, c’est la mer, ou un fleuve comme le St-Laurent. Encore se vante-t-elle de posséder cet avantage, et pour peu que vous preniez la peine de monter au sommet de ses collines ou de ses monuments, elle vous montrera la mer en effet, mais