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sur lui son linceul, les chacals viendront et le dévoreront !

Telle est la fin du chameau ; et si nous voulions jeter un coup d’œil sur la vie humaine nous verrions des hommes de mérite qui ne finissent pas autrement. Si j’étais un homme de grand mérite, j’aurais peur.

Un jour viendra-t-il où l’utilité du dromadaire comme véhicule du Désert cessera ? et sera-t-il jamais remplacé par des chemins de fer ou des steamers qui sillonneront le Sahara et y sèmeront au milieu des sables par la bouche des missionnaires le grain de sénevé de la vérité chrétienne ?

Espérons-le, et que l’impression de cet espoir soit mon dernier mot.