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COURSES DE TAUREAUX

Avant le spectacle. — Le Cirque. — Les spectateurs. — La cuadrilla. — Les picadores. — Les banderilleros. — Les capeadores. — Les chulos. — Les espadas. — La lutte.

Un livre sur l’Espagne ne serait pas complet sans une description des courses de taureaux, et cependant je n’ai pas vu ce spectacle ; car elles n’ont pas lieu durant l’hiver, et c’est, dans cette saison que j’ai visité le pays du Cid.

Pour satisfaire la curiosité du lecteur, il ne me reste qu’une ressource : reproduire le récit de quelque voyageur qui a pu être témoin de ces étranges combats, pour lesquels les Espagnols ont une véritable passion.

C’est à de Amicis que j’emprunterai cette description, parce que de tous les touristes écrivains qui ont visité l’Espagne il est celui dont les impressions se rapprochent le plus des miennes.

La seule annonce des courses produit dans les grandes villes d’Espagne une sensation extraordinaire, et toute la population se prépare à y assister. Bientôt, c’est le sujet de toutes les conversations, et les nouvelles les plus intéressantes circulent.

On se raconte que les taureaux sont arrivés ; qu’ils sont, énormes, terribles ; qu’ils viennent des pâturages