Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/25

Cette page a été validée par deux contributeurs.
xiv
préface


gouvernement des Vivres-Viande, ce gouvernement de fortune qui inaugura si noblement la Restauration !

À mesure que j’ai d’avantage approfondi les détails, j’ai constaté que Roustam ne s’écartait guère de la vérité et j’ai apprécié mieux ses mémoires, dont je suis heureux de saluer la publication en volume.

Quant à l’homme, voici quelques lignes de ce que j’écrivais sur lui en 1894, dans mon livre : Napoléon chez lui, et j’ai peu de chose à y ajouter.

« Roustam le Mameluck est célèbre. L’Empereur l’avait reçu en Égypte du sheik El-Becri, l’avait ramené en France, lui avait fait apprendre à Versailles, chez Boutet, à charger les armes et le menait partout… À toutes les parades, dans tous les cortèges, on le voyait, vêtu d’étonnants costumes, couvert de broderies, coiffé de toques en velours bleu ou cramoisi, brodé d’or, et surmontées d’une aigrette, galopant sur un cheval au harnachement oriental et faisant sonner son sabre. Pour le Sacre, ses deux costumes, qu’Isabey avait dessinés, avaient coûté 9.000 francs.