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départ pour la france


général, qui vient pour me chercher. J’arrive à la tente, et je dîne. Après ça, je vois tout le monde bien content et bien gai. Les soldats faisaient sauter leurs sacs, et les cavaliers laissaient leurs chevaux à ceux qui restaient encore dans le pays.

Je me suis adressé à monsieur Jaubert[1], interprète, un Français, un des interprètes du général : « qui ce que ça veut dire, je vois tout le monde bien content ». Il me dit : « Nous partons pour Paris ; c’est un bon pays et grande ville. Les deux frégates que nous voyons d’ici, c’est pour nous conduire en France ». Et on me dit que je laisse mon cheval, Je prends seulement

    (1809). Renvoyé en France, il est placé dans une maison de santé. Néanmoins, l’Empereur lui continue son traitement de 12.000 francs pendant quatre ans, dans l’espoir qu’il guérira. Il est alors mis à la retraite avec une pension de 6.000 francs (V. Frédéric Masson, Napoléon chez lui).

  1. P. Amédée-Émilien-Probe Jaubert (1779-1847), orientaliste, premier secrétaire interprète de Bonaparte, en Égypte, membre de l’Institut en 1830.