Page:Roussel - Impressions d Afrique (1910).djvu/399

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XVIII


Il y avait deux mois que Séil-kor était parti, et nous attendions impatiemment son retour, car, les préparatifs du gala se trouvant terminés, nous sentions que l’ennui, jusqu’alors combattu par le travail ou la spéculation, ne tarderait pas à nous gagner de nouveau.

Heureusement, un incident fort inattendu vint nous offrir une distraction puissante.

Un soir, Sirdah nous fit le récit d’un événement grave accompli le jour même.

Vers trois heures, un ambassadeur du roi Yaour, traversant le Tez en pirogue, s’était fait introduire dans la case de Talou, auquel il apportait de bonnes nouvelles : le souverain du Drelchkaff, ayant eu vent de ce qui se passait à Éjur,