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objection recevable contre la vérité de ce fait. Encore plus accoutume, sans doute, à faire des actes de bienfaisance, que de nouvelles Editions, il est bien plus extraordinaire que les soins que vous avez donnés à celle de vos Elémens, qui parut en 1771, n’aient laissé aucunes traces dans votre mémoire, qu’il ne l’est que vous ayez oublié que vous avez fait une offre obligeante qui n’a eu aucunes suites. Quant aux inductions qu’on pourroit tirer de cette offre, en la maintenant vraie, c’est un sujet que les égards qui vous sont dûs ne me permettent pas de traiter : mais ils ne me défendent pas de vous faire observer que, le dernier article de la note de M. Rousseau, n’est pas plus destitué de fondement que les autres.

Vous dites encore Monsieur ; ce même M. Rousseau, qui dans sons Dictionnaire m’honore en plusieurs endroits de se éloges, n’y fait entendre nulle part que mes Elémens aient été faits d’après lui ; il savoit trop bien le contraire.

Je vous demande bien pardon ; mais cela ne me paroît pas au évident qu’à vous. Ce n’est certainement pas dans le dernier paragraphe de la préface de ce Dictionnaire, que vous puisez l’assurance de dire, il savoit trop bien le contraire. Le voici ce paragraphe.

“Si on a vu dans d’autres ouvrages, quelques article peu importans, qui sont aussi dans celui-ci ; ceux qui pourront faire cette remarque, voudront bien se rappeller que dès l’année 1750, le manuscrit est sorti de mes mains, sans que je sache ce qu’il est devenu depuis ce tems-là. Je n’accuse personne d’avoir pris mes articles ; mais il n’est pas juste que d’autres m’accusent d’avoir pris les leurs.”