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vos Elémens, que celle de 1762. Je sais bien qu’en 1759, vous cédâtes au Sieur Bruyset tous vos droits sur vos Elémens : mais cette cession n’empêche pas que vous n’ayez présidé aux Éditions postérieures qui en ont été faites ; puisque c’est, je le répété, à celle de 1772, dont parle M. Rousseau que se trouve la note que je viens de citer. Ce qu’il y a de plus singulier, Monsieur, c’est que vous ayez oublié un fait de cette nature, au point d’entreprendre de convaincre de mensonge, l’homme célebre qui l’a avancé.

“Dans l’intervalle avoit aussi paru un Dictionnaire des Beaux-Arts, où je reconnus plusieurs petits articles de ceux que j’avois faits pour l’Encyclopédie.”

Le Dictionnaire des Beaux-Arts parut en effet en 1752, ainsi que la premiere Edition de vos Elémens. Je ne le connois point : mais vous le connoissez sans doute, Monsieur ; vous connoissez aussi mieux que personne les articles que M. Rousseau avoit faits pour l’Encyclopédie : le plagiat dont il accuse l’auteur du Dictionnaire des Beaux-Arts, est donc prouvé par votre silence ; car si cet auteur étoit irréprochable à cet égard, l’honnêteté des vues qui vous animent ne vous auroit pas permis de négliger sa justification, puisque vous avez daigné travailler à la vôtre.

“M. d’Alembert avoit des bontés si tendres pour mon Dictionnaire de musique, qu’il offrit au Sieur Gui d’en revoir

obligeamment les épreuves ; faveur que sur l’avis que celui-ci m’en donna, je le priai de ne pas accepter.”

Un fait que M. Rousseau affirme, & que vous ne niez pas, Monsieur, doit passer pour constant. De plus, M. Du Peyrou