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augmentât ions.” Ce n’est pas avec vous qu’il faut appuyer sur l’énorme différence qu’il’y a entre les expressions que vous prêtez à M. Rousseau & celles qu’il a employées. Il est tout simple, Monsieur, que n’ayant donné à cette note, peu faite pour affecter votre tranquillité, qu’une attention très-superficielle, vous ayez, sans dessein, substitué quelques mots à quelques autres : mais cette substitution tire à de si grandes conséquences jour la mémoire de M. Rousseau, que toute personne honnête qui en sera frappée desirera d’en prévenir l’effet. Voilà pourquoi, encouragée par vous-même, je vais tâcher de vous démontrer que cette note ne contient rien qui ne suit rigoureusement vrai ; & afin d’exposer mes preuves dans un ordre lui les rende plus sensibles, je vais séparer les articles qui la composent, & les discuter chacun en particulier.

“Tous les articles que j’avois promis pour l’Encyclopédie” (dit M. Rousseau) "surent faits dès l’année 1749, & remis par M. Diderot, l’année suivante, à M. d’Alembert, comme, entrant dans la partie mathématique dont il s’étoit chargé : quelque tems après parurent ses Elémens de musique.” C’est, Monsieur, ce que vous ne détruisez pas ; car, en disant : or en 1749 j’avois donné à l’Académie des sciences un extrait sort détaillé (& imprimé la même année), de la théorie de M. Rameau, il est si vrai crue vous ne prétendez pas parler de vos Elémens, que vous ajoutez, extrait dont mes Elémens le musique ne sont que l’extension. Eh bien ! Monsieur, c’est précisément cette extension qui forme vos Elémens dont M. Rousseau parle. Or ils ne parurent qu’en 175 2 : on n’en sauroit

douter, puis qu’indépendamment de la notoriété publique,