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que celle que vous faites des Essais sur l’Architecture, & de l’histoire de Venise.

Mais on est presque fâché (que le Pere Castel ait sans, doute raison) quoi qu’on soit indigné des paradoxes de Rousseau.*

[*Essai sur la Musique. Tom. III. pag. 605.]

Il est naturel de ne croire les autres susceptibles que des impressions qu’on a reçues soi-même. Les paradoxes de Rousseau en matiere de musique vous ont donc indigné, Monsieur ?.... Dans ce cas-là, il y a cent contre un à parier que le fanatisme qui a dressé l’échaffaut de l’innocent Calas vous a impatienté !

Comme je n’écris, Monsieur, ni pour faire du bruit, ni polir faire de l’argent, ni pour faire de l’esprit, je me garderai bien de vous suivre dans tous les écarts que vous faites depuis la pag. 667 jusqu’à la page 677 du troisieme tome de votre scandaleux ouvrage : si je ne relevois que quelques-uns des reproches que vous adressez à Jean-Jaques, vous croiriez que je passe condamnation sur les autres ; & si je voulois les relever tous, il faudroit que je fisse dix volumes aussi épais que les vôtres. De plus Jean-Jaques écrivant à M. Grimm, se défendoit de répondre à M. Gautier, parce que ce dernier n’avoit pas saisi l’état de la question, & ne l’avoit pas entendu. Ayant les mêmes raisons vis-à-vis de vous, quant aux prétendues erreurs que vous trouvez dans le Dictionnaire de musique, je dois prendre le même parti : aussi n’extrairai-je des dix pages dont il s’agit, qu’un seul des passages qui n’attaquent pas le caractere du vertueux Jean-Jaques : le voici.