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à ce respectable infortuné, qu’il a plus d’amis qu’il n’en compte ; qu’il y a, outre celles qu’il connoît, des ames honnêtes qui lui doivent le développement des germes heureux que la nature avoit mis en elles ; dont, sur les plus graves objets, il a converti les préjugés en principes ; pour qui ses ouvrages sont une source féconde de lumieres & de consolations, qui l’honorent comme leur guide, & le chérissent comme leur bienfaiteur ; qui déplorent sans cesse le malheur de lui être inutiles. Enfin je veux, s’il est possible, que la considération de tout le bien qu’il a fait, le rende insensible à tout le mal qu’on veut lui faire.

Janvier 1767.