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ennemis en Angleterre par les papiers publics. Il m’est impossible de supposer que M. Hume voulût penser un instant que les horreurs qui y ont été imprimées puissent partir d’une main amie. S’il n’avoir oublié que l’estimable M. Davenport, dont il a parlé il n’y a qu’un instant, étoit l’ami de M. Rousseau, s’il n’avoir oublié que le respectable Lord Maréchal l’étoit davantage, M. Hume ne se seroit pas flatté d’être le seul ami de M. Rousseau en Angleterre.

Dans les dix pages suivantes, il y a des allégations de la part de M. Rousseau ; dénis de celle de M. Hume. Certainement quelqu’un de ces Messieurs manque de mémoire. Dieu fait bien qui.

M. Rousseau (pag. 324.) rappelle que M. Hume est lié avec ses ennemis.

“J’apprends que le fils du Jongleur Tronchin, mon plus mortel ennemi, est non-seulement l’ami, le protégé de M. Hume, mais qu’ils logent ensemble ; & quand M. Hume voit que je sais cela, il m’en fait la confidence, m’assurant que le fils ne ressemble pas au pere. J’ai logé quelques nuits dans cette maison chez M. Hume, avec ma gouvernante ; à l’accueil dont nous ont honoré ses hôtesses, qui sont ses amies, j’ai jugé de la façon dont lui ou cet homme qu’il dit ne pas ressembler à son pere, ont pu leur parler d’elle & de moi."

“Me voilà donc accusé de trahison parce que je suis, l’ami de M. Walpole, qui a fait une plaisanterie sur M.