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elle agit, les recommandations des gens de connoissance sont nulles. Mais est - il bien vrai que M. Hume n’ait écrit que ce qu’il dit ? Je crains que sa mémoire ne lui ait fait encore oublier quelque chose, du moins peut - on conclure que M. Rousseau avoir lu quelqu’une de ses lettres, qui n’étoient pas des lettres de recommandation. Déjà, dit-il, écrivant à M. Davenport, il (M. Hume) me traite d’homme féroce, de monstre d’ingratitude. Ceci est allégué page 340, & n’est accompagné d’aucune note de M. Hume.

“Tout ce qui s’est fait de bien, se seroit fait sans lui à-peu-près de même, & peut-être mieux ; mais le mal ne se fût point fait ; car pourquoi ai-je des ennemis en Angleterre ? Pourquoi ces ennemis sont-ils précisément les amis de M. Hume ? Qui est-ce qui a pu m’attirer leur inimitié ? Ce n’est pas moi qui ne les vis de ma vie, & qui ne les connois pas ; je n’en aurois aucun, si j’y étois venu seul."

[*Note.] "Etranges effets d’une imagination blessée ! M. Rousseau ignore, dit-il, ce qui se passe dans le monde, & il parle cependant des ennemis qu’il a en Angleterre. D’où le sait-il ? Où le voit-il ? Il n’y a reçu que des marques de bienfaisance & d’hospitalité. M. Walpole seul avoir fait une plaisanterie sur lui, mais n’étoit point pour cela son ennemi. Si M. Rousseau voyoit les choses comme elles sont, il verroit qu’il n’a eu en Angleterre d’autre ami que moi, & d’autre ennemi que lui - même.”

Il est facile de répondre. M. Rousseau a appris qu’il avoit des