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par le Gouvernement, & composée uniquement de Conseillers d’Etat pour travailler à la réforme de ces constitutions & comme dans celles-ci on ne trouve rien qui ait trait au droit d’inspection sur la foi des citoyens que M. le Pasteur de Motiers voudroit attribuer à la Classe,*

[*Page 177.] demandez-lui si par constitutions ecclésiastiques il n’entend point, peut-être, quelques statuts ténébreux compilés sourdement par la compagnie des Pasteurs, ou par le colloque du Val-de-Travers, & assurez-le que de tels statuts ne seront pas plus loi dans ce pays, que les constitutions des Jésuites ne la sont dans le Royaume de France. La plupart de nos ministres sont trop sages pour s’imaginer qu’on les laissera tranquillement disposer entr’eux des franchises des citoyens. Chaque fois qu’ils l’oseront tenter on saura s’en tenir aux statuts du Maître, & c’est avec lui que M. le Pasteur de Motiers courra le risque d’avoir à faire quand il voudra s’arroger une autorité qui constitue précisément l’affreuse Inquisition : c’est apparemment le petit homme qui a voulu la définir ;*

[*Page 178.] car on ne sait ce qu’il veut dire ; l’Inquisition ne se borne point aux faits cachés ; au contraire, plus ils sont publics & plus elle s’en mêle.

Sur l’histoire que l’auteur fait (pag. 178 à 179.) il est juste, comme il le souhaite lui-même, d’en appeller au témoignage de Rousseau ; vous ne seriez pas mal de demander aussi celui de M. Guyenet Lieutenant du Val-de-Travers.

C’est apparemment le petit homme qui a fourré ridiculement en note (page 181.) on ne donne pas ainsi la loi à