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me nommant pas, je n’ai dit que des choses notoires au public ou appuyées de documens incontestables, au lieu que M. le Professeur en se nommant, avance beaucoup de choses qui ne sont connues que de lui tout-au-plus.

Il a pourtant une fois raison. C’est à la page 183, quand il dit que la vénérable Classe fit en 1762 des remontrances au sujet d’Emile.

Il y en eut en effet, mais avec si peu d’appareil, que le public tout occupé de l’admission de l’auteur à la communion, en fut à peine informé. Quoi qu’il en soit, j’étois mal instruit. Cet aveu de mon erreur me coûte si peu que pour l’amour de M. le Professeur, je voudrois en avoir beaucoup de pareils à lui faire. Me voici donc mieux instruit, graces à l’avis qu’il me donne de recourir aux régistres du Conseil d’Etat. Il est vrai, que cet avis m’a valu bien des lumieres que je n’avois pas. Je n’en ferai pourtant point usage ici, je dois me flatter que M. le Professeur, vu la cause qu’il de défend, sentira le prix de mon silence.

Pour vous, M. vous êtes vrai, vous aimez aussi la vérité. Je vous la rapporterai dans toute son exactitude. Croyez-moi véritablement pour la vie, &c. C’est toujours au correspondant