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peut bien, à la vérité, la consulter pour sa direction particuliere, & même suivre cette direction si cela lui convient, mais qu’elle ne doit gêner en rien l’entiere liberté des suffrages des autres membres dudit consistoire, quel qu’il soit, ce que tout officier qui assiste doit faire exactement observer.

Et quant au troisieme article de la requête ci-dessus :

Il est ordonné à Monsieur Martinet, Conseiller d’Etat, Capitaine & Châtelain du Val-de-Travers, de rechercher non-seulement ce qui s’est pratiqué depuis un tems, mais de plus ce qui peut avoir été statué de fondation, ou dans la suite, touchant le prétendu droit de séance du diacre du Val-de-Travers dans le consistoire admonitif de Motiers & Boveresse, & sur son rapport, il en sera ordonné comme il conviendra.

Vous avez vu, Monsieur, quelle a été ma conduite dans le consistoire, & dès-là il vous est aisé de remarquer, si la direction que les quatre anciens ont demandée au Conseil d’Etat étoit fondée ; si les articles que leur requête renferme sont exactement conformes à la vérité, & si des anciens d’église, qui avouent ingénument, que deux questions simples que l’on fait à des catéchumenes, surpassent leurs connoissances, qu’ils qualifient encore de foibles connoissances.

Ô bonnes gens ! (c’est aux quatre anciens à qui je m’adresse) : travaillez à vous instruire pour n’être ni trop complaisans envers votre Pasteur, ni trop obstinés à vous rendre à ses sages & douces instructions. On n’exige, & jamais on n’exigera de vous, que de voter selon les lumieres de votre conscience.