Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/213

Cette page n’a pas encore été corrigée

Messieurs, pensez à vos consciences ; pour moi, quoi qu’il arrive, la mienne est en paix."

"Je vous dois, Messieurs, & je veux vous rendre toute sorte de déférence, & je souhaite de tout mon cœur qu’on n’oublie pas assez la protection dont le Roi m’honore, pour me forcer d’implorer celle du Gouvernement."

"Recevez, Messieurs, je vous supplie, les assurances de tout mon respect."

J. J. ROUSSEAU.

"Je joins ici la copie de la déclaration sur laquelle je fus admis à la communion en 1762, & que je confirme aujourd’hui.”

Il y auroit bien d’autres remarques à faire sur cette lettre, mais je m’arrête ici & me hâte de relever une odieuse & noire imputation de l’anonyme dont je rapporte les propres termes, p. 147 & 148. Quelle est la raison suffisante de cette furieuse animosité ? Un pasteur dont M. Rousseau a parlé deux fois avec éloges, doit avoir eu de grands motifs pour démentir lui-même ces éloges : sans doute, Monsieur, aussi se dit -on à l’oreille ce mot du guet sacré, auri sacra fames : voilà tout ce que je vous dirai, devinez le reste.

Quelle audace contre un Pasteur dont la réputation à cet égard, a été jusques ici intacte. Que veut dire l’anonyme, avec son auri sacra fames ? Qu’il leve le masque. Je n’ai aucune relation directe ou indirecte avec ceux que l’anonyme appelle les ennemis de M. Rousseau & sur lesquels il imprime les plus sinistres soupçons.