Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/189

Cette page n’a pas encore été corrigée

Me voici, Monsieur, arrivé à l’époque où l’anonyme continue à s’évaporer, & à s’oublier contre le clergé, & conte moi.

Prenant le ton important, il s’imagine qu’il en imposera à des gens raisonnables, & qui savent peser les choses dans une juste balance.

Pénétrons les prétendus mysteres de cet Auteur, qui croit y être initié, quoiqu’il n’y connoisse pas même la marche. L’on diroit à l’entendre, qu’il a été dans les secrets du sanctuaire. Il n’y a point de secrets dans le sanctuaire, que ceux auxquels le serment oblige. Quand il est question de l’Evangile, & de l’édification de l’église, ce sanctuaire manifeste publiquement ses résolutions, comme il l’a fait dans l’occasion de M. Rousseau, & comme il le sera toujours en tans convenable. Le regne de Jésus-Christ n’est point un regne caché. Mais il y a des circonstances où la prudence veut que l’on garde le silence pour un tans.

La vénérable Classe séjourna les 12 & 13 mars pour aviser aux moyens d’obvier aux scandales que le dernier ouvrage de M. Rousseau occasionnoit.

N’en déplaise à l’Auteur, le clergé selon les constitutions ecclésiastiques de ce pays, a inspection sur la soi comme sur les mœurs quand il en résulte du scandale : c’est le texte, c’est l’esprit de notre discipline, & on pourroit en citer des exemples. Inquisition dit l’Auteur ; fades plaisanteries, & absurdité,