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bien à la vérité la consulter pour sa direction particuliere, & même suivre cette direction, si cela lui convient, mais qu’elle ne doit gêner en rien l’entiere liberté des suffrages des autres membres dudit consistoire, quels qu’ils soient ; ce que tout officier qui y assiste doit faire exactement observer.”

Et quant au troisieme article de la requête ci-dessus.

"II est ordonné à M. Martinet Conseiller d’Etat, Capitaine & Châtelain du Val-de-Travers, de rechercher, non-seulement ce qui s’est pratiqué depuis un tans, mais de plus, ce qui peut avoir été statué de fondation ou dans la suite, touchant le prétendu droit de séance du Diacre du Val-de-Travers dans le consistoire admonitif de Motiers & Boveresse ; & sur son rapport, il en sera ordonné comme il conviendra.”*

[* Cet arrêt émané du Juge d’ordre, en servant de piece justificative aux faits allégués ci-dessus, fait encore l’éloge de notre Gouvernement, & devient pour tout bon citoyen de cet Etat, un titre aussi précieux, que la grande Chartre peut l’être aux Anglois.]

Voilà, Monsieur, à quoi en sont les chose s. II faut espérer que la vénérable Classe aura en cette occasion assez de bon sens pour s’appliquer cette maxime, noli movere camarinam, & assez de patriotisme pour se tranquilliser,*

[* On assure que c’est en effet le parti que veut prendre notre Clergé, & que M. de W***. se tranquillise aussi dans le doux espoir que sous autre regne, les choses iront mieux pour lui & pour la vénérable Classe. Ce trait manquoit encore à l’éloge du Souverain sous le regne duquel nous avons le bonheur de vivre.] sur-tout après la lettre que M. Rousseau vient d’adresser à M. le Procureur Général, & que je vais vous transcrire pour faire la clôture de la mienne.