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après avoir appris qu’elle étoit de lui ; quoique j’aye employé pour cela le crédit d’une personne qui en a beaucoup dans les postes.

Le témoignage du souvenir de M. Granville que Madame la duchesse a eu la bonté de me transmettre, m’a fait un plaisir auquel rien n’eût manqué, si j’eusse appris en même tems que sa santé étoit meilleure.

M. de St. Paul doit avoir fait passer à Madame la duchesse deux échantillons d’herbiers portatifs qui me paroissoient plus commodes & presque aussi utiles que les grands. Si j’avois le bonheur que l’un ou l’autre ou tous les deux fussent du goût de Madame la duchesse, je me serois un vrai plaisir de les continuer, & cela rue conserveroit pour la botanique un reste de goût presque éteint & que je regrette. J’attends là-dessus les ordres de Madame la duchesse & je la supplie d’agréer mon respect.

LETTRE XV.

À Paris le 11 Juillet 1776.

Le témoignage de souvenir & de bonté dont m’honore Madame la duchesse de Portland, est un cadeau bien précieux que je reçois avec autant de reconnoissance que de respect. Quant a l’autre cadeau qu’elle m’annonce, je la supplie de permettre que je ne l’accepte pas. Si la magnificence en est digne